Au Sénégal, 45,3% de la population vit dans le monde rural et elle est majoritairement féminine. Le Programme d’appui au développement des énergies renouvelables pour l’accès universel (PADERAU) envisage de fournir de l’électricité à environ 25 000 ménages touchant ainsi plus de 200.000 personnes.

L’accès à l’électricité est un catalyseur essentiel du développement socio-économique contribuant ainsi à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales et au développement d’activités génératrices de revenus dont les femmes sont de grandes contributrices. A cet effet, le ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines a mené via le cabinet Stantec une enquête pour établir un diagnostic genre pour les interventions du PEDERAU dans les régions de Matam et de Ziguinchor.

Cette enquête a eu des conclusions importantes sur l’impact de l’accès à l’électricité sur les populations car 75,5% des hommes et des femmes qui se sont exprimés, révèlent que pensent que l’absence d’électricité est une préoccupation permanente pour eux. D’ailleurs pour 98,0% des personnes interrogées, l’électrification est une priorité pour leur ménage car cela aura un impact sur la sécurité, la santé, la création de richesses et les conditions de vie des ménages.

De plusieurs façons, les populations seront impactées positivement avec ce projet qui consiste à une extension du réseau d’électrification et l’installation de kits solaires. En ayant accès à l’électricité l’utilisation des équipements médicaux dans les centres de santé ruraux sera améliorée favorisant de meilleurs soins prénataux et postnataux. De plus, les réfrigérateurs permettent de conserver les vaccins et autres médicaments nécessaires, réduisant les taux de mortalité maternelle et infantile car 56,2% des femmes questionnées à Ziguinchor pensent que l’absence d’électricité dans leur village a une conséquence sur les questions de santé dans leur ménage.

Sur le plan économique, l’électricité donnera l’opportunité aux femmes de plus s’engager dans des activités génératrices de revenus car à Matam 84,2% des femmes sont sans aucune source de revenus. Elles pourront avec l’arrivée de l’énergie s’activer dans la transformation alimentaire, le commerce, l’artisanat et d’autres petites entreprises qui leur permettront de créer de la richesse, d’apprendre un métier et ainsi d’aller vers une autonomisation financière favorisant ainsi un bien-être de leurs familles.

En conclusion à cette étude il a recommandé l’élaboration d’un plan d’action à court, moyen et long terme en explorant les possibilités de financement pour les actions futures et en prévoyant sa validation lors d’un atelier avec les partenaires et la population.